L’outrage au drapeau ne doit pas rester impuni

Mon interpellation au Garde des Sceaux

Monsieur le Garde des Sceaux,

C’est avec stupeur que j’ai appris qu’un militant d’extrême gauche qui a brûlé en place publique le drapeau national vient d’être relaxé par la Cour d’appel de Rennes. Muni d’un briquet et d’essence, cet individu avait mis délibérément le feu au drapeau tricolore lors d’une manifestation de rue à Rennes, en juin 2016. Un an plus tard, le tribunal correctionnel l’avait condamné à 200 euros d’amende pour « outrage au drapeau tricolore, au cours d’une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques ». Les avocats du prévenu ont alors fait appel et ils viennent donc d’être entendus par la justice qui a relaxé l’incendiaire ce 4 mai 2022. D’après le tribunal, brûler le drapeau national « n’est pas élégant, [mais] pas répréhensible. »

Tant cette décision que la justification qui lui est apportée sont choquantes. Ces magistrats ont-ils oublié que des millions de soldats français ont donné leur sang pour la défense de notre drapeau ? Le drapeau national flotte sur tous les bâtiments publics, depuis la plus humble mairie jusqu’au palais de l’Élysée. Quand nos soldats tombent au champ d’honneur, leur cercueil est recouvert de la bannière tricolore. Il fait partie de notre patrimoine national.

L’outrager, c’est insulter notre pays, notre peuple et nos morts. Monsieur le Ministre, vous le savez mieux que quiconque, l’incitation à la haine contre certaines personnes en raison de leur origine constitue un délit sévèrement puni par la loi. Pourquoi cette loi ne s’applique-t-elle pas quand le peuple visé est le peuple français ?

Avec l’ensemble des sympathisants de SOS Patrimoine, je vous demande d’agir immédiatement pour qu’à l’avenir tout outrage au drapeau national soit sévèrement sanctionné.

Veuillez recevoir, Monsieur le Garde des Sceaux, l’assurance de ma haute et vigilante considération,